Microsoft met fin à son programme de datacenters sous-marins
Lancé en 2013, le projet Natick avait pour objectif de développer des centres de données immergés, capables d’offrir une alternative durable et performante aux datacenters traditionnels. Après une expérimentation pilote concluante de deux ans et demi au large des côtes écossaises, Microsoft a décidé de ne pas poursuivre le développement de cette technologie à grande échelle.
Des résultats probants
L’expérimentation sous-marine a permis à Microsoft de récolter des données précieuses sur la faisabilité et les avantages de l’immersion des datacenters. Les résultats ont été particulièrement encourageants en matière de fiabilité : le taux de panne des serveurs immergés était nettement inférieur à celui des serveurs terrestres (0,7% contre 5,9%).
Cette longévité accrue s’explique par deux facteurs principaux :
- La stabilité de la température de l’eau de mer: Contrairement aux environnements terrestres souvent soumis à des variations thermiques importantes, l’eau offre une température ambiante constante et favorable au bon fonctionnement des serveurs
- L’utilisation d’azote inerte: L’atmosphère d’azote dans laquelle étaient immergés les serveurs a permis de limiter l’exposition à l’oxygène et à l’humidité, réduisant ainsi le risque de corrosion et de défaillances.
Un avenir prometteur pour les datacenters
Si Microsoft met fin au projet Natick, l’entreprise souligne que les enseignements tirés de cette expérience seront précieux pour le développement de futures technologies liées aux datacenters.
Parmi les pistes explorées, on peut citer la conception de supercalculateurs dédiés à l’intelligence artificielle en collaboration avec OpenAI, et la recherche sur les datacenters alimentés par des mini-centrales nucléaires (SMR).
L’abandon du projet Natick par Microsoft ne signifie pas pour autant la fin des datacenters sous-marins. D’autres acteurs, comme la société chinoise Highlander, poursuivent des initiatives similaires avec un fort potentiel de développement.
En conclusion, le projet Natick de Microsoft, bien que n’ayant pas abouti à un déploiement à grande échelle, a permis de démontrer la viabilité technique et les avantages des datacenters sous-marins. Les enseignements tirés de cette expérience nourriront sans aucun doute les innovations futures dans le domaine des centres de données.