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Pourquoi le Danemark se sépare de Microsoft pour Linux et LibreOffice

Pourquoi le Danemark se sépare de Microsoft pour Linux et LibreOffice

Le Danemark se sépare de Microsoft Windows et Office, choisissant Linux et LibreOffice pour ses administrations publiques. Cette décision marque un tournant vers l’open source, visant à réduire la dépendance aux solutions propriétaires et à réaliser des économies. Quelles sont les motivations derrière ce choix audacieux et quelles en seront les conséquences pour le pays scandinave ?

Pourquoi le Danemark abandonne Microsoft

Le Danemark a décidé de réduire sa dépendance vis-à-vis des solutions propriétaires comme celles de Microsoft. En choisissant Linux et LibreOffice, le pays vise à renforcer sa souveraineté numérique. Cette décision permet de contrôler davantage ses systèmes informatiques et de réduire les risques associés à la dépendance d’un seul fournisseur.

Les licences Microsoft représentent un coût significatif pour les administrations publiques. En optant pour des solutions open source, le Danemark espère réaliser des économies substantielles. Les logiciels libres, tels que Linux et LibreOffice, sont non seulement gratuits, mais aussi personnalisables, ce qui peut réduire les dépenses à long terme.

Les avantages de l’open source

Linux offre une flexibilité inégalée, permettant aux utilisateurs de personnaliser leurs systèmes selon leurs besoins spécifiques. Cela est particulièrement avantageux pour les administrations qui ont généralement des exigences assez simples.

Les systèmes open source sont souvent perçus comme plus sécurisés et plus « ouverts » car le code est disponible. Les communautés actives qui développent ces logiciels identifient et corrigent rapidement les vulnérabilités. Cela peut offrir une meilleure protection contre les cyberattaques, un aspect crucial pour les infrastructures gouvernementales.

L’utilisation de standards ouverts facilite l’interopérabilité entre différents systèmes. Cela est essentiel pour les administrations publiques qui doivent souvent intégrer divers systèmes et applications pour fonctionner efficacement.

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Les défis à relever

La transition vers de nouveaux systèmes implique une phase d’apprentissage pour les utilisateurs. Former le personnel à utiliser Linux et LibreOffice est une étape cruciale pour assurer une adoption réussie. Cela nécessite du temps et des ressources, mais les bénéfices à long terme peuvent largement compenser ces investissements initiaux.

Un autre défi majeur est la compatibilité des documents. Les administrations doivent s’assurer que les documents créés sous Microsoft Office peuvent être facilement convertis et utilisés dans LibreOffice, sans perte de données ou de mise en forme.

Bien que les communautés open source offrent un support actif, il peut être nécessaire de mettre en place des équipes internes pour gérer les problèmes techniques spécifiques. Cela peut nécessiter un investissement initial, mais contribue à la souveraineté technologique à long terme.

Les solutions open-source séduisent par leur coût et leur flexibilité, mais elles manquent souvent d’un support professionnel structuré et d’un engagement contractuel, indispensables pour garantir la continuité des services à grande échelle. C’est une des raisons majeure pour laquelle nombre d’entreprises font confiance à Microsoft. De plus, comprenez bien que ce modèle de « support » a également été adopté par Canonical (pour proposer Ubuntu au Pro) mais également par RedHat pour la distribution du même nom. A titre personnel, je continue de penser que c’est un bon choix pour le Danemark mais il ne faut absolument pas réduire cela au seul prix des licences.
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Comparaison avec d’autres pays

Le Danemark n’est pas le premier pays à envisager une telle transition. D’autres pays européens, comme l’Allemagne et la France, ont également exploré l’utilisation de logiciels open source dans leurs administrations – mais cela n’a jamais été très loin – je pense par exemple au contrat avec l’Education Nationale en France qui ne date que de mars 2025. Ces expériences peuvent offrir des leçons précieuses pour le Danemark.

Si davantage de pays suivent cette tendance, cela pourrait influencer la stratégie de Microsoft. L’entreprise pourrait être amenée à repenser ses offres et ses modèles de tarification pour rester compétitive face à l’essor de l’open source.

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Conclusion

La décision du Danemark de se séparer de Microsoft pour Linux et LibreOffice est un pas audacieux vers l’indépendance numérique et l’optimisation des coûts. Bien que des défis subsistent, les avantages potentiels en termes de sécurité, de flexibilité et de souveraineté technologique sont considérables. Cette transition pourrait inspirer d’autres pays à suivre un chemin similaire, transformant ainsi le paysage technologique mondial.

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thibault

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