Une volonté d’indépendance vis-à-vis les technologies américaines
Dans le cadre de son initiative pour minimiser sa dépendance aux technologies occidentales, principalement américaines, la Chine a récemment présenté son propre système d’exploitation, un pas significatif vers l’autonomie technologique. Ce nouveau système, nommé OpenKylin, est le premier système d’exploitation open source développé par le pays, montrant clairement son intention de s’éloigner des géants technologiques internationaux.
Contrairement à des systèmes d’exploitation tels que Windows et macOS, dont le code source est privé, OpenKylin offre aux utilisateurs une visibilité totale sur son code. Cette transparence est d’autant plus précieuse dans un climat géopolitique de plus en plus tendu avec les États-Unis, renforçant le sentiment de sécurité de la Chine.
OpenKylin est basé sur Linux
Comme toutes les alternatives à Windows, OpenKylin est basé sur le système d’exploitation libre populaire, Linux. Cet OS est le fruit d’une manifestation tangible de la volonté de la Chine de rompre avec l’exploitation des systèmes propriétaires. D’après les sources médiatiques étatiques chinoises, des versions précédentes de ce logiciel ont déjà été implémentées dans certaines organisations gouvernementales.
Jusqu’à récemment, malgré de nombreux essais, la Chine n’a pas réussi à produire un système d’exploitation pouvant concurrencer Windows, qui domine encore le marché intérieur. Cependant, le déploiement d’OpenKylin, déjà utilisé lors de missions spatiales, notamment les missions lunaires Chang’e et les missions martiennes Tianwen, constitue une avancée majeure dans le secteur technologique chinois.
OpenKylin doit être un OS sécurisé
OpenKylin n’est pas uniquement une preuve de l’indépendance technologique chinoise, mais est aussi censé offrir aux utilisateurs chinois une option plus sécurisée et plus adaptable, bien que la sécurité demeure une question discutable, vu la réputation de Pékin en matière de surveillance des citoyens. OpenKylin marque un pas significatif vers l’autonomie dans de nombreux domaines, allant de l’alimentation à la technologie. Grâce à son caractère open source, les utilisateurs peuvent contribuer à son développement, en ajoutant des fonctionnalités ou en corrigeant des bugs.
OpenKylin s’inscrit dans un mouvement plus large d’autonomie technologique encouragé par le gouvernement chinois. Les entreprises publiques et certaines institutions, comme les musées et la célèbre Cité interdite à Pékin, sont de plus en plus incitées à privilégier les produits locaux par rapport aux produits ou services étrangers. En outre, le gouvernement a créé des équipes de surveillance pour encourager les entreprises à s’équiper majoritairement de matériel chinois, notamment dans les domaines de l’automatisation et de la robotisation. 🤖
Cela dit, il faut être réaliste : la Chine a déjà verrouillé internet à tel point que les internautes chinois se trouvent dans un quasi-intranet surveillé de près. La disponibilité de son propre système d’exploitation est simplement une autre étape dans cette direction.
Dans ce contexte, le lancement d’OpenKylin est un exemple clair de la façon dont la Chine cherche à promouvoir l’autosuffisance technologique, réduisant ainsi sa dépendance à l’égard des technologies étrangères. Alors que le pays continue d’avancer dans le développement de sa propre technologie, l’impact de cette nouvelle étape sur l’équilibre technologique mondial reste à voir… 😮
- Voir le site officiel de cet OS (que vous pouvez parfaitement tester)
Source : journaldugeek.com