Alors que la course à l’intelligence artificielle (IA) s’intensifie, les enjeux sont si importants pour Big Tech que personne n’est à l’abri de faux pas. Même Google ne peut y échapper, l’entreprise est accusée d’avoir copié des données de ChatGPT et d’OpenAI pour former leur agent de conversation, Google Bard. Cependant, le géant de la technologie a officiellement démenti ces affirmations.
Il faut dire que Google traverse une période difficile. L’entreprise a déjà licencié plus de 10 000 salariés et se pose la question d’en licencier encore davantage, la présentation officielle de Google Bard avait globalement était un échec si bien que l’action de l’entreprise avait perdu 100 milliards au jeu de la bourse.
Si l’on considère qu’aujourd’hui c’est davantage le cimetière des projets et produits Google qui se remplit plutôt que l’arrivée de nouveaux services… L’entreprise doit faire tout son possible pour réussir le lancement de son intelligence artificielle car de son côté Microsoft entend bien utiliser ChatGPT et OpenAI pour lui faire de l’ombre et tenter de revenir sur le devant de la scène avec son moteur de recherche Bing.
C’est un ingénieur de Google qui aurait fait cette annonce : l’agent conversationnel de Google, Bard, aurait utilisé les données de son rival ChatGPT – actuellement star de premier plan dans le domaine. Non seulement il semblerait que cela ait été fait sans l’autorisation de OpenAI mais surtout si c’était le cas cela serait une confirmation que Google est véritablement en difficultés sur l’intelligence artificielle !
Jacob Devlin, ancien ingénieur en intelligence artificielle chez Google et actuel employé d’OpenAI, aurait tenté de dissuader son employeur d’utiliser les données ChatGPT avant sa démission. Il y a des raisons à la fois juridiques et éthiques pour lesquelles cela serait inapproprié. Devlin aurait quitté OpenAI lorsque Google a déclaré qu’il n’utiliserait pas ces données car les réponses de son chatbot « Bard » ressembleraient trop à celles de ChatGPT. Si elle est confirmée, l’utilisation de ces données pourrait évidemment entraîner des poursuites judiciaires à l’encontre de l’entreprise.
Cependant, l’allégation a ensuite été démentie par les représentants de Google dans The Verge et l’information a été reprise par de nombreux articles dans la presse spécialisée.
En effet, Google a clairement nié l’utilisation illicite des données de son concurrent pour améliorer le chatbot. Cependant, selon The Information, le californien aurait alimenté Bard en données extraites de ShareGPT et ChatGPT. Ce dernier enregistre les conversations des utilisateurs tandis que ShareGPT collecte les contributions anonymement placées sur le site. Malgré cette accusation, Google a publiquement déclaré que « Bard n’est pas entraînée à partir de donnée provenant de ShareGPT ou ChatGPT« , selon Chris Pappas, porte-parole du groupe.
Il faut bien reconnaître que pour l’instant, Bard n’a pas réussi à marquer les esprits : lors de sa présentation de lancement en février dernier, une erreur s’est glissée, laissant planer des doutes sur ses capacités. Le lancement avait d’ailleurs couté plusieurs milliards à Google en bourse…
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