Signal et WhatsApp pourraient prochainement quitter le Royaume-Uni. Les 2 applications du même nom deviendraient alors inutilisables en Grande-Bretagne – et ce peu importe que vous utilisiez plutôt un iPhone ou un smartphone Android ! 😯
En effet, plusieurs actualités confirment que le Royaume-Uni discute une nouvelle loi qui pourrait contraindre certaines applications de messagerie instantanée à devoir proposer officiellement une manière de déchiffrer ou en tout cas de faciliter l’accès à certaines conversations pour les autorités du gouvernement.
Comme bien souvent lorsque les gouvernements souhaitent pouvoir accéder aux données des citoyens, les arguments avancés sont principalement la protection des plus jeunes et donner davantage de moyens aux force de l’ordre pour s’attaquer à la pornographie, le terrorisme ou encore le partage de fichiers illégaux (non libres de droits par exemple).
Alors évidemment, nul doute qu’une « jolie commission » sera créé afin d’encadrer les accès à ces données et que cela sera uniquement dans les cas précis qui ont été mentionnés précédemment… mais comment en avoir l’absolue garantie ? On en revient toujours à ce même dilemme : est-ce que ce n’est pas donner trop de pouvoir aux gens qui nous gouvernement ?
Signal ne supprimera pas le chiffrement de bout-en-bout
De son côté, la responsable de la fondation Signal a clairement indiqué qu’elle ne mettrait jamais en péril la sécurité de son application et qu’il était absolument exclu de revenir sur les promesses de confidentialité et de chiffrement de bout-en-bout que propose l’application.
Ce n’est d’ailleurs pas un sujet exclusivement anglais puisque même notre ministre Gérald Darmanin, en France, avait à un moment évoqué un loi pour contraindre les éditeurs de logiciels à affaiblir volontairement le chiffrement – comme c’est notamment le cas dans d’autres pays…
WhatsApp ne souhaite pas non plus amoindrir sa sécurité
Plus récemment c’est désormais autour de WhatsApp de s’emparer de la question de la protection des données et de la confidentialité des échanges sur sa plateforme. Ainsi, le patron de WhatsApp, Will Cathcart, a également commenté que les « utilisateurs du monde entier veulent la sécurité » et qu’ils « ne veulent pas que nous réduisions la sécurité du produit ».
Le moins que l’on puisse dire est que l’annonce de WhatsApp est bien plus évasive ou politicienne que celle de Signal. Et pourtant, sachez que WhatsApp est déjà bloqué dans des pays comme l’Iran par exemple. On peut donc facilement imaginer que ces services vont préférer quitter le pays plutôt que de se conformer à une telle loi.
Qu’en est-il du projet de loi ?
Pour l’instant, il n’y a pas beaucoup d’informations concernant le projet de loi et il est difficile de savoir si le gouvernement britannique ira jusqu’au bout. Nul doute que comme en France, les officiels britanniques ne sont pas les derniers à utiliser ces logiciels pour discuter de manière confidentielle. 😎
Cette loi porte le nom de « Online Safety Bill« . Vous pouvez retrouver davantage d’informations sur Wikipedia et également directement sur l’URL suivante pour voir le projet de loi (attention en anglais).
Si cette loi venait être appliquées, la non-conformité ou son non respect pourrait conduire à une amende de 4 % du chiffre d’affaire annuel de la société contrevenante. Considérant que WhatsApp a réalisé un chiffre d’affaire de 2 milliards en 2021… cela nous donne une petite idée du montant que l’amende pourrait atteindre. 😯💰
Etrangement pour l’instant, aucune information concernant l’application Telegram…
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