En mai 2023, Broadcom a scellé l’acquisition de VMware pour un montant faramineux de 65 milliards de dollars, faisant de ce rachat l’une des plus grandes transactions de l’histoire du secteur technologique. Cette acquisition, loin d’être anodine, soulève de nombreuses questions et inquiétudes quant à l’avenir de VMware et de ses clients.
VMware, fleuron de la virtualisation, tombe dans l’escarcelle de Broadcom
VMware, pionnier et leader incontesté dans le domaine de la virtualisation, s’est imposé comme une pierre angulaire de l’infrastructure informatique moderne. Ses solutions logicielles permettent aux entreprises de virtualiser leurs serveurs, applications et postes de travail, offrant ainsi une multitude d’avantages en termes de flexibilité, d’agilité et de réduction des coûts.
Broadcom, pour sa part, est un géant des semi-conducteurs et des logiciels d’infrastructure réseau. Son profil est diamétralement opposé à celui de VMware, ce qui suscite des interrogations quant à la complémentarité des deux entités et aux motivations réelles de Broadcom.
Changements de cap et vache à lait : les clients de VMware trinquent
Depuis le rachat, Broadcom s’est empressé de modifier la stratégie commerciale de VMware, avec des répercussions majeures pour ses clients. La suppression des licences perpétuelles et l’annonce récente de la fin de la gratuité de l’hyperviseur ESXi sonnent comme un coup de tonnerre dans le ciel serein des utilisateurs.
Licences perpétuelles : adieu à la liberté et au budget maîtrisé
Autrefois, VMware proposait des licences perpétuelles, permettant aux clients d’acquérir une licence unique pour un produit donné, sans frais supplémentaires ultérieurs. Ce modèle offrait une grande flexibilité et un coût d’exploitation prévisible.
Désormais, Broadcom impose un système d’abonnement annuel. Cette décision contraint les clients à payer chaque année pour continuer à utiliser les logiciels qu’ils ont déjà achetés. Cette pratique, loin d’être anodine, a un impact considérable sur le budget informatique des entreprises, les privant de la liberté et de la maîtrise de leurs coûts.
ESXi : la fin d’une gratuité historique
L’hyperviseur ESXi, élément central de la plateforme de virtualisation de VMware, était jusqu’alors disponible gratuitement. Cette gratuité a permis à des millions d’utilisateurs d’accéder à la technologie de virtualisation de VMware, contribuant ainsi à son adoption massive.
Broadcom a décidé de mettre fin à cette gratuité, en y substituant un système de licences payantes. Cette décision prive les petits utilisateurs et les entreprises aux budgets serrés d’une technologie essentielle, les contraignant à se tourner vers des solutions alternatives moins performantes ou plus coûteuses.
Broadcom : un appétit insatiable au détriment de l’innovation
La stratégie de Broadcom semble uniquement motivée par la maximisation des profits, au détriment de l’innovation et de la satisfaction client. La suppression des licences perpétuelles et la fin de la gratuité d’ESXi ne sont que les premiers exemples d’une logique implacable qui vise à transformer les clients de VMware en une vache à lait.
Un avenir incertain pour VMware et ses clients
L’avenir de VMware sous la houlette de Broadcom est incertain. La communauté des utilisateurs s’inquiète de la disparition progressive de la culture d’innovation qui a fait le succès de VMware.
La question de la pérennité des produits et services de VMware se pose également. Broadcom pourrait être tenté de privilégier ses propres solutions logicielles au détriment de celles de VMware, fragilisant ainsi l’écosystème VMware et l’ensemble de ses utilisateurs.
Si vous recherchez une alternative à VMware ESXi, vous devriez effectuer une revue des solutions suivantes (liste non exhustive) :
Conclusion : un pillage en marche ?
Le rachat de VMware par Broadcom ressemble davantage à un pillage en marche. L’appétit féroce de Broadcom pour les profits risque de se traduire par une dégradation des produits et services de VMware, une augmentation des coûts pour les clients et une perte d’innovation.
Je suis assez impatient de voir ce que les entreprises clientes vont faire suite à ces changements. Abandonner VMware purement et simplement ? Foncer vers les fournisseurs de Cloud (Azure, AWS, GCP) ? Remplacer par une autre solution ? Continuer avec les solutions VMware et accepter l’augmentation de prix ?