Sur Windows Azure, vous pouvez créer toute sorte de machine virtuelle. Si vous ne créez pas vos propres images de déploiement, vous bénéficierez des configurations classiques de déploiement qui sont proposées par Microsoft (1 seul disque dur par défaut, éventuellement partitionné si c’est un Linux). Par défaut, ces configurations proposent un certain volume de stockage qui peut ne pas être suffisant pour l’utilisation que vous souhaitez effectuer de la machine virtuelle.
Etrangement, la méthode pour monter un nouveau disque dur sur vos machines virtuelles n’est pas simple et il ne suffit pas de cliquer sur un bouton pour obtenir du stockage supplémentaire. Je vous propose de voir ensemble comment ajouter un disque dur sur une machine virtuelle de type Linux (Ubuntu) ou Windows.
Au vue des choix disponibles sur Windows Azure, il s’agira d’une machine virtuelle Ubuntu dans mon cas. Donc en fonction des lignes de commandes proposées ci-dessous il est possible qu’il y ait certaines choses à adapter selon la distribution que vous choisirez (à priori aucun changement pour toutes les distribution Debian-based).
On va supposer que la machine virtuelle est créée et que vous avez déjà ouvert une session SSH en direction de celle-ci.
1 – Créer et attacher votre nouveau disque dur sur Ubuntu
Lorsque vous êtes identifié sur votre portail Windows Azure, allez dans les options de votre machine virtuelle puis sélectionnez vers le bas l’option Attach an empty disk. La fenêtre ci-dessous apparaît :
Vous aurez alors la possibilité de configurer la taille du disque dur que vous souhaitez ajouter à votre machine virtuelle. Dans mon cas, je ne choisi aucune option de réplication et je configure un disque dur de 10 Go.
Validez. Si vous actualisez maintenant la page, vous devriez visualiser les disques durs correspondant à à votre machine virtuelle :
- le disque dur 1 qui avait été créé lors de la génération de la machine virtuelle et qui héberge le système d’exploitation,
- le disque dur 2 que vous venez de configurer (mais qui ne contient aucune donnée pour l’instant).
Maintenant, si vous vous connectez sur votre machine virtuelle Ubuntu, exécutez la commande suivante df pour visualiser le détail des partitions qui sont actuellement créées sur votre machine virtuelle. N’hésitez pas à utiliser l’option -h pour « human readable » afin que les tailles soient exprimées de manière compréhensible.
Pour l’instant, comme vous le voyez, vous ne disposez que d’un seul disque qui a été partitionné en 2 afin d’accueillir séparément le système d’exploitation et les données et applications utilisateurs : sda1 et sdb1.
Si vous exécutez maintenant la commande suivante ls /dev/sd* vous devriez maintenant voir que notre nouveau disque a été détecté par notre VM. Pour l’instant, il porte le petit nom de « sdc« . Nous allons donc pouvoir le préparer et créer une nouvelle partition (qui comprendra l’ensemble du disque dur de 10 Go dans le cas présent).
Vous devez exécuter la commande suivante : sudo fdisk /dev/sdc puis taper successivement :
- n pour créer une nouvelle partition,
- p pour une partition de type primary,
- 1 pour 1 seule partition,
- et enfin w pour write et ainsi écrire les changements.
Pour toutes les autres options, vous pouvez appuyer sur Entrer pour accepter le choix proposé par défaut.
La partition est maintenant créée, il ne vous reste plus qu’à la formater avec la commande suivante : sudo mkfs -t ext4 /dev/sdc1. Ou sdc1 correspond au nom par défaut de la partition que nous venons de créer pour notre nouveau disque sdc.
Finalement, nous allons maintenant associer un dossier à notre partition nouvellement créée 🙂 ! Dans mon cas, je vais choisir un répertoire à la racine / mais vous pouvez également choisir d’associer cette partition à un dossier de votre /home/utilisateur. Je crée donc un dossier /hdd2 à la racine de mon serveur et monte la partition dans ce répertoire avec les 2 commandes ci-dessous :
sudo mkdir /hdd2
sudo mount /dev/sdc1 /hdd2
C’est terminé. Tout ce que vous sauvegarderez dans ce répertoire sera en réalité stocké dans le second disque dur sur Windows Azure. Vous pouvez vérifiez que vous visualiser bien votre nouvelle partition en exécutant à nouveau la commande df. 🙂
Pour que vous n’ayez pas à remonter manuellement à chaque démarrage du serveur cette partition dans le dossier /hdd2 vous pouvez éditer le fichier /etc/fstab. Si vous tapez la commande suivante : sudo -i blkid vous allez obtenir le UUID associé à votre partition et que vous devrez renseigner dans le fichier /etc/fstab. N’hésitez pas à copier la ligne qui se trouve déjà dans le fichier comme modèle.
2 – Créer et attacher votre nouveau disque dur sur une VM de type Windows
Pour une VM de type Windows, la démarche est bien plus simple (encore heureux) puisqu’une fois que vous avez créé et attaché votre nouveau disque à la machine virtuelle, il ne vous reste plus qu’à l’ajouter à Windows et bien sûr la formater une première fois.
Depuis le Server Manager, rendez-vous sur le noeud Storage. Par défaut, Windows détecte automatiquement la présence du nouveau disque dur et vous propose de le configurer (partitionnnement, choix d’une lettre, formatage, …). Si ce n’est pas le cas, cliquez du bouton droit sur Disk2 et procédez à l’initialisation du disque (Initialize disk).
Dans la nouvelle fenêtre qui apparaît, cliquez sur OK, il ne vous reste plus qu’à choisir une lettre et choisir le type de formatage pour ce nouveau disque dur.
Une fois l’opération terminée, le nouveau disque est disponible depuis le Poste de travail (ou Computer).
Pour aller plus loin :